Peu importe la technique, l’important c’est que l’intention passe. Et pour qu’elle passe, elle doit être claire. Si vous savez vraiment pourquoi vous faites un film, vous mettez bien plus de chances de votre coté pour qu’il touche le but !
Peu importe le matériel choisi (smartphone premier prix ou caméra de cinéma), utilisez le même dispositif technique de A à Z. Cela évitera les chocs visuels pour le spectateur, vous permettra de bien maitriser votre environnement technique, et vous fera gagner du temps après le tournage.
Si votre film comprend des paroles en son direct (interview, dialogues, etc…) alors vous devez absolument faire en sorte que le son soit intelligible. Utilisez un micro ( un micro-cravate sans fil est l’idéal mais ça coute un peu cher ) - à placer au plus près de la personne qui parle. Même sur un smartphone c’est possible. Si vous n’avez que le micro de la caméra ou du téléphone, rapprochez-vous et essayez de vous positionner dans un endroit peu bruyant. Si le son direct est trop mauvais, coupez-le au montage ou en dernier recours, sous titrez.
Les panoramiques (balayage horizontal avec la caméra) doivent être utilisés uniquement dans des cas bien précis de description et doivent être parfaitement exécutés. Autant dire qu’en général, c’est le genre de plan qui plombe une vidéo sympa. On est tenté de faire des pano car on pense que le spectateur va s’ennuyer. C’est une fausse bonne idée. Autant rester fixe et donner à voir que de « combler le vide » en bougeant dans tous les sens.
Si vous avez le temps et l’espace appropriés, mettez vous sur un pied de caméra. Cela vous apportera du confort, et à vos spectateurs aussi. Et si vous bougez (la vie c’est le mouvement !) ; optez dans le meilleur des cas pour un stabilisateur (gimbal) vous allez voir ca change la vie ou sinon limitez vos mouvements. On note qu’il existe des fonctions de stabilisation d’image dans les logiciels professionnels de montage.
A la prise de vue, pensez aux temps forts mais aussi aux temps de respiration, qui permettront des transitions, des temps de réflexion ou de titrage. La « pellicule » ça ne coute plus rien, donc ne soyez pas radin en plans qui pourront enrichir votre propos. Les plans de coupe sont des plans muets (c’est-à-dire sans évènement à l’image qui produit un son identifiable) qui peuvent être utilisés dans un montage au moment ou l’on veut masquer une coupe ou bien au moment ou il se passe un élément non voulu à l’image (exemple, quelqu’un fait coucou à la caméra pendant une interview).
Si vous faites du montage, pensez à décaler les coupes vidéo et les coupes son. Cela évite la cassure violente au moment de la coupe image (sauf si c’est volontaire), qui fait sortir le spectateur de votre film. Cette petite astuce de montage apportera de la continuité et du confort au spectateur.